L’hiver étant ce qu’il est, on a toujours l’impression que les choses tournent au ralenti. Il n’en est rien. Comme chaque hiver, il y a toujours une foule de choses en préparation, et dont on en est le témoin lorsque la terre se réchauffe, et que ce qu’on appelle communément « le printemps » arrive. Ce qui est valable pour la nature l’est tout autant pour n’importe qui, et l’est davantage pour tout esprit visant à créer... Dessinateur rentre donc dans cette catégorie, avec un effet secondaire non négligeable qui réside dans une combinaison alchimique entre la pudeur, le secret, et la superstition.
En gros, lorsqu’on bosse sur des projets, on évite d’en parler. D’une part, parce qu’en parler à tort et à travers c’est sympa, mais si on se gaufre, on s’illustre surtout à travers un « raté », d’autre part, parce que certains projets collaboratifs exigent qu’ils restent secret tant qu’ils ne se concrétisent pas à travers leur publication.... et dans ce cas là, on parle de rien tant que rien n’est parti chez l’imprimeur.
Est-ce à dire que j’écris ces lignes pour ne rien dire ? La réponse est « oui », mais pas seulement. C’est aussi une manière que j’ai d’avertir les gens que plusieurs casseroles sont sur le feu, en espérant que les soupes qu’elles chauffent ne soient pas au lait, et par la même occasion, d’expliquer pourquoi je me fais rare, et que cet état risque de durer.
Des choses sont silencieusement en train de pousser, sous la terre froide, ensommeillée par le givre de février. Je tacherai de donner quelques nouvelles
graphiques, même si ces dernières ne seront pas forcément liées à toutes ces-dites petites choses.
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